Étape 6 : Vitrac - Vézac (La Roque Gageac), lundi 8 Juillet

En ce 6em jour de descente de la Dordogne, nous sommes saisis par une sensation étrange : celle de faire de plus en plus corps avec la rivière Espérance. Nous sommes devenus des Gabariers descendant notre lourd chargement dans des bidons, les libellules nous sont tellement familiere qu’elles se posent maintenant sur nos chapeaux ou sur nos épaules pour faire un petit bout de chemin avec nous, nous guettons le moindre frémissement de la rivière pour frayer notre chemin parmi les bancs de gravier, Boris est devenu un véritable expert de l’accouplement des libellules qu’il a même vu s’accoupler en plein vol et enfin aucun poisson frayant dans la rivière n’echappe à nos yeux d’expert. Boris (encore lui) a même reconnu un brochet à sa moustache. Délire me direz vous, c’est parceque vous ramez trop fort ou que vous abusez du vin de noix, je vous laisse à vos commentaires. D’ailleurs nous décidez d’attribuer des prix pour nos commentateurs les plus assidus, les plus pertinents et les plus drôles..... la bataille va être féroce, il y a du vin de noix en jeu. Le jury se réunit demain après-midi.

Un petit retour sur la soirée d’hier qui après le repas au snack du camping s’est prolongée par une balade nocturne au petit village de Montfort où se trouve le beau château vu de la rivière hier. 1,5 km de marche sur une petite route bordée de noyers et d’un paysage campagnard d’oú émanait des senteurs multiples, d’herbe coupée mais aussi d’animaux. En arrivant à Montfort petit village en pierre (photo) c’est l’odeur du figuier et du chèvre feuille qui nous saisit. Nous faisons le tour des remparts du château, mais il est bien sûr inaccessible, nous empruntons alors le chemin scabreux des pêcheurs pour avoir une vue plongeante sur la Dordogne mais elle est à peine visible entre les broussailles. Déconfits, nous nous rabattons alors sur l’Angelus (photo), rien de religieux dans ce lieu mais une excellente bière qui nous redonne de l’energie pour redescendre à la lumière de la frontale.

Bon venons en à l’etape du jour : départ à 10h10 (décidément c’est dur de faire mieux). Un départ dans le calme (nous sommes les seuls sur l’eau) et sous le soleil, le paysage au début sans grand intérêt devient superbe à partir de la pause baignade de 11h00 au pied d’une falaise puis c’est l’arrivée magique à la Roque Gageac, ville médiévale incrustée dans la falaise (photos). Mais nous ne sommes plus seuls, la rivière est couverte d’embarcations de toutes sortes : kayaks, canoës et bien sûr Gabares qui promènent leur cargaison de touristes. Nous arrivons à la plage de Vézac à 12h00 au camping la plage où nous avons réservé, nous avons fait à peine 15km mais ce sera suffisant pour aujourd’hui, cet après-midi c’est tourisme avec la visite de La Roque Gageac puis des jardins suspendus de Marqueyssac. Les jardins sont au dessus du camping mais il faut faire 2 km et 190 m de dénivelé pour les atteindre. C’est une magnifique demeure du milieu du 19em avec un toit en lauze qui pèse 500 tonnes et un immense parc de 2km de long composé essentiellement de buissons de buis qui ont l’age de la maison (150 ans) et sont taillés avec goût et originalité (cf photos). Au belvédère le point de vue sur la Dordogne et la Roque Gageac est saisissant. Le bilan de la journée c’est 12km de canoë - kayak et ......12 km de marche à pied.

A demain pour la dernière journée 

Comments

[ROUGEGORGE]

Coucou les Canoékayakmen et woman !

Philippe partait cool dans l'aventure, désirant que chacun y apporte sa touche personnelle, mais s'entourant -pas fou la libellule- de son voisin Dominique, GO au tableur bien rodé pour les feuilles de route et dans la GABRIEL Lignée des commentateurs pour la p'tite ou la grande Histoire.

Au départ, petite rivière tranquille coiffée de guirlandes de fleurs délicates, offrant quelques belles plages de galets et petits cailloux, des rivages aux campings zénifiants, de petites snack et restos ressourçants, puis rivière aux surprises fluviales mettant nos concurrents à l'épreuve de l'élément sur leurs embarcations plus ou moins de novices. La feuille de route ne mentionnait pas les "cargos" dans l'aventure ahah ! Rivière toujours, aux rivages regorgeant de pierres abritant nos Ancêtres et de pierre de charmes abritant nos contemporains. Rivière encore, offrant des abords aux accents de jardins à la française, de châteaux dignes des plus beaux films et de jeunes premiers sirotant une bière. Celà ressemble au Bonheur à s'y méprendre...

Ils sont partis à 7 pour 7 étapes au 7ème mois de l'année, c'est beau et, en plus, c'est mon chiffre porte-bonheur et mon mois d'anniversaire mais c'était pas mon kdo ahah ! La gente féminine était en minorité mais quelle minorité ! Que du muscle Mesdames, pour le plus grand plaisir des yeux de ses 6 comparses qui ont bien essayé, tout du long, de jouer du torse musclé (concours de torses sur les photos - elle a bon dos la canicule ahah !) pour la copier, mais elle l'a emporté, ou plutôt en a emportés 2 avec elle pour la peine, bodyguard de la Dordogne ! Elle est forte cette Nana !

Nos compères restent à 4 pour continuer gentiment de se laisser bercer par cette rivière, sirène de la Dordogne, dont le doux chant les ramène chaque jour à elle dans leurs petites coquilles de noix jaunes et rouges.

Le retour à la vraie Vie de nos 7 men et woman sera longtemps bercé je pense, par le doux chant de cette Dordogne, authentique, généreuse, surprenante, belle et ressourçante.

Merci pour ces vacances par procuration !!!

Une Juilletiste de naissance ahah !!!!

BISES DE LIBELLULE A TOUS

[Didier]

Les paysages sont de plus en plus photogéniques et captivants et le moral paraît vraiment décapant. C’est à croire que plus les jours passent plus la forme se bonifie. Dommage que la rivière n’aille pas plus loin, votre motivation vous aurait certainement permis d’aller tutoyer des horizons lointains proches de la statue de la liberté.

Vivement demain pour baigner encore avec vous dans ces tableaux historiquement bucoliques et sublimement rafraîchissants .

Et merci pour ce voyage à la force des bras, une fois n’est pas coutume.